C'est un plateau des Glières baigné de neige et de soleil qui nous accueille ce matin pour la 28ième édition du marathon des Glières. Le parcours est magnifique, d'un bout à l'autre des 42 kilomètres je ne cesse de m'extasier de ces montées de ces descentes et des paysages qui défilent dans une tranquillité absolue. Je me sens bien ici. Bien mais tout petit. Chaque fois que je viens, dossard sur le dos, ce lieu chargé d'histoire ne cesse de m'interroger. L'Histoire avec un grand H a été faite là, dans l'ombre du monument, au détour de cette ferme, dans ce champ que je traverse en pas de patineur, dans cette montée que je respire en cadence, dans cette descente qui souffle le vent sur mon visage et dans cette ligne d'arrivée que je franchis avec toujours la même réponse : j'ai une chance inouïe d'être ici, libre.C'est sûrement déplacé mais j'aimerais que, au moment du départ, un instant de recueillement et de silence soit fait. A leurs mémoires.